CONTEXTE DE L'INITIATIVE
Depuis la fondation de l'école supérieure des sciences de la santé (ESSS), son regard est tourné vers son continent-mère, l'Afrique. Le continent qui a subi une longue histoire de colonisation et d'exploitation de ses ressources humaines et matérielles, se retrouve aujourd'hui seul face aux défis redoutables de la santé, de l'éducation et du développement économique.
S'il est un domaine qui résume bien les défis du développement de l'Afrique, c'est bien celui de la santé. Chaque année, le manque d'accès aux soins de santé de base contribue à des millions de décès injustifiés, à des souffrances indicibles et à des tragédies de santé déchirantes sur le continent. L'Organisation mondiale de la santé a déclaré que l'Afrique souffre d'environ 25 % de la charge mondiale de morbidité, mais n'a accès qu'à 3 % des professionnels de la santé et à moins de 1 % des ressources financières mondiales. |
Alors que les ressources financières peuvent être mises à disposition dans un délai relativement court grâce à un véritable engagement politique, des schémas rationnels d'allocation des ressources et des aides internationales, il faut beaucoup d'ingéniosité pour redresser la barre, lorsqu'il s'agit de ressources humaines en santé. L’Organisation Mondiale de la Santé a estimé que l’offre de personnel de santé dans de nombreux pays africains est inférieure à 1 pour 1 000 habitants, un ratio bien en deçà du minimum requis pour garantir des services de santé de base à la population. En outre, la pandémie de COVID-19 a résolu cette pénurie et rendu les interventions correctives à court et à long termes beaucoup plus urgentes. Heureusement, toutes les nouvelles en provenance d'Afrique ne sont pas négatives et beaucoup sont prometteuses et encourageantes. Le plus important est peut-être la capacité de l'Afrique à continuer de profiter de la richesse de la jeunesse africaine. Les Nations Unies ont estimé que près de 60% de la population africaine a moins de 25 ans, faisant de l'Afrique le continent le plus jeune du monde. Les prévisions pour l'avenir indiquent que l'Afrique continuera d'être un continent jeune tandis que d'autres continents vieillissent. |
L'école supérieure des sciences de la santé est déterminée à travailler avec ses pays africains pour tirer parti de cette richesse de la jeunesse africaine pour relever les défis du développement durable de l'Afrique, y compris la pénurie de professionnels de la santé.
Dans ce contexte, l'école supérieure des sciences de la santé s'est lancée depuis janvier 2021 dans un processus de planification intensif avec les ambassadeurs des pays africains sélectionnés à Rabat avant de monter son initiative « La santé pour tous les Africains ». Après approbation de l'initiative par le Senat de l'ESSS, la jeunesse africaine ainsi que les institutions de santé bénéficieront de cette initiative à partir de cette année universitaire 2021/22. Sachant que cette initiative ne résoudra pas tous les problèmes liés à l'offre de ressources humaines en santé, l’ESSS croit donc qu'il s'agit d'un pas important dans la bonne direction. L'ESSS souhaite passer avec ses partenaires africains à travers cette véritable initiative de la discussion du problème à la prise de mesures concrètes pour le résoudre. |
L’initiative « Santé pour tous les Africains » qui vise à qualifier par le biais de la formation initiale la jeunesse africaine aux métiers de la santé afin de remédier à la pénurie des ressources humaines de la santé en termes quantitatifs et qualitatifs. L'initiative engage les ressources de l'ESSS pour cette noble cause en contribuant un dollar pour chaque dollar investi par nos pays partenaires dans la formation des ressources humaines de la santé à travers nos programmes académiques. Ainsi, l'ESSS prendra en charge 50 % du coût de formation de chaque étudiant(e) sur la base de l'engagement attendu du lauréat à servir au moins trois ans dans un établissement médical de son pays.
CRITÈRE D'ÉLIGIBILITÉ
Pour s'inscrire à l'ESSS dans le cadre de cette initiative, l'étudiant candidat doit :
- avoir la nationalité d'un des pays participant à l'initiative, et
- être prêt à s'engager à servir son pays d'origine pendant au moins trois ans après l'obtention de son diplôme, et
- avoir obtenu un diplôme d'études qualifiant pour l'inscription à la filière souhaitée à l'ESSS, et
- maîtriser la langue française, et
- avoir des connaissances de base en informatique, et
- être en bonne condition physique et mentale, et
- ne pas avoir d’antécédents judiciaires, et
- être âgé de moins de 35 ans dans le cas des filières de licence et de 40 ans dans les filières de master.
Les types de diplômes donnant droit à l'inscription dans différentes filières de formation à l'ESSS sont les suivants :
- Licence Infirmier polyvalent : Baccalauréat (toutes séries)
- Licence Infirmier en anesthésie et réanimation : Baccalauréat (séries scientifiques)
- Licence Sage-femme : Baccalauréat (toutes séries)
- Licence en kiné-physiothérapie : Baccalauréat (séries scientifiques)
- Licence en orthophonie : Baccalauréat (toutes séries)
- Licence en diététique et nutrition : Baccalauréat (séries scientifiques)
- Master en réanimation et soins intensifs : Bac+3 / Licence Infirmier en anesthésie et réanimation ou Bac+3 / Licence Infirmier polyvalent (Plus 2 ans d'expérience professionnelle en réanimation)
- Master en santé publique : Diplôme de médecine, de pharmacie, des sciences infirmieres, des sciences biologiques, des sciences de gestion ou des sciences environnementales ou diplômes équivalents.
- Master éducation en sciences de la santé : Diplôme de médecine, de pharmacie, des sciences infirmiers, des sciences biologiques ou diplômes équivalents.